Le transfert du collège Maxence van der Meersch sur l'espace Nouveau Siècle
La cité éducative de la commune du Touquet-Paris-Plage (collège et lycée hôtelier) ayant atteint les limites de sa capacité d'extention, c'est l'espace du Nouveau Siècle, récupéré sur l'ancienne "petite piste" de l'aéroport qui a offert au Collège Maxence Van Der Meersch une possibilité de développement. La pose de la première pierre, le 19 Mars 2007, fut le symbole de l'ouverture d'une nouvelle ère pour les collégiens touquettois qui firent tous la démarche de leur réinscription pour leur admission dans le nouvel étabissement lors de la rentrée de septembre 2008.
Le projet a fourni des locaux résolument modernes et spacieux, répondant à toutes les normes et objectifs pédagogiques actuels. Il intègre également une vaste salle de sports et des terrains extérieurs, dont un terrain de rugby, une cantine spacieuse entourée de panneaux de verre captant un maximum de lumière et des logements de fonction.
Une architecture symbolique et adaptée à son environnement
Le bâtiment, reprenant les lignes directrices générées par le site (avenues existantes et perspective paysagère), est composé comme un angle ouvert vers la Canche. Cette forme se décline comme une traduction synthétique du plan en « V » que forment les ailes d’un avion, assurant dans le même temps une protection du site contre les vents dominants.
Un nouveau collège aux ambitions internationales
Le projet du nouveau collège Maxence van der Meersch ne s'est pas limité à son déplacement et à son agrandissement. Une dimension internationale lui a été donnée avec l'ouverture d'une classe "Franco-Britannique". Le projet s'est appuyé sur l'idée première du précédent Député-Maire, Léonce Deprez, qui visait la création d'un collège franco-anglais. Le projet ayant abouti à Boulogne-sur-mer, l'actuel Député-Maire, Daniel Fasquelle, a oeuvré pour la mise en place d'une classe linguistique au Touquet, privilégiant l'anglais. Réservée à des élèves de sixième triés sur le volet dès la fin du CM2, cette classe leur donne deux heures d'Anglais supplémentaires par rapport à leur emploi du temps. Le programme impose également l'usage de la langue anglaise pour les interventions orales des élèves dans certains cours, comme les heures de SVT. L'objectif visé à moyen terme auprès des élèves est de favoriser une maîtrise parfaite de l'anglais, en vue de leur entrée en seconde. Il est, à long terme, de leur faire progressivement acquérir une capacité d'insertion optimale dans les milieux anglo saxons, les rendant plus compétitifs sur la scène internationale.
Le collège doit son nom à l'écrivain roubaisien Maxence van der Meersch,, né en 1907 qui termina sa vie au Touquet en 1951. Après de brillantes études de droit, il exercera très peu le métier d'avocat, préférant se consacrer entièrement à l'écriture. Connu pour son humanisme emprunt de vécu personnel, il s'est consacré essentiellement à la vie des gens modestes du Nord. Il fut honoré notament en 1936 du Prix Goncourt pour son roman "L'Empreinte du dieu", adapté plus tard au cinéma et du Grand Prix de l'Académie française, en 1943, pour son oeuvre "Corps et âmes", succès international traduit en treize langues. C’est à Trépied, près du Touquet qu’il s’installe dans une maison de location, avec sa famille et ses deux gros chiens Wolf et Bagarre.
Un écrivain engagé surnommé le "Zola chrétien"
Marqué par ses valeurs catholiques, il consacra une partie importante de sa vie d'écrivain à des ouvrages à caractère religieux, dont, notamment, "Une vie du curé d'Ars" et une biographie de Sainte Thérèse de Lisieux. Le basculement du monde juridique au monde de l'écriture fut principalement déclenché par la rencontre sur les bords du canal de Roubaix d’une jeune ouvrière, Thérèse, qui devint sa compagne. Ecrivain engagé, il se pose alors en témoin et défenseur de sa ville et du monde ouvrier. Ses textes provoquent souvent la polémique chez les médecins et auprès de l'Eglise, tandis qu'il acquiert la réputation de "Zola chrétien" et devient une référence de la littérature catholique engagée.
Une fin de vie au Touquet
Cherchant une maison plus grande au Touquet, Maxence van der Meersch écrit en 1949 à un ami, lui disant qu’il a trouvé « une très belle et très grande maison» qu’il appellera "La maison dans la dune", en hommage à son premier ouvrage. Elle est située en plein coeur de la forêt du Touquet, dans le secteur du golf, à l’angle de l’avenue Maxence van der Meersch et de l’allée des chèvrefeuilles. Son nom est aujourd’hui "Sand Hill".
Une vie retirée du monde
Maxence Van Der Meersch ne recevait que très peu de visiteurs dans la "Maison dans la dune", excepté Monsieur Leprêtre, l'instituteur à domicile de l’un de ses fils et Monsieur L’abbé Bille qui se chargeait du catéchisme. Pendant ce temps, l’écrivain se promenait dans la forêt et les dunes avec ses deux chiens, puis il s’enfermait dans son bureau pour travailler sur un roman, qu’il n’aura pas le temps de publier. Atteint de la tuberculose, il mourut en 1951, après deux années de lutte contre la maladie, de surcroît rongé par le doute.
C’est en 1967 que la ville du Touquet-Paris-Plage rachète les ruines de l’hôtel Royal Picardy et qu’elle décide d’en faire une cité éducative. La première pierre est posée le 4 Juin 1970 par Monsieur Billecocq, secrétaire d’état à l’éducation na- tionale. Le 17 Novembre 1972 est inauguré la cité éducative regroupant le lycée hôtelier et le collège Maxence van der Meersch.
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