Le phare de la Canche, le site le plus emblématique de l'histoire de Paris-Plage
Berceau de la première présence humaine sur l'un des territoires les plus inhospitaliers du littoral de la Manche, le site du phare de la Canche allait connaître 40 ans plus tard le destin aussi inattendu qu'exceptionnel de la construction de Paris-Plage. Le site comprend aujourd'hui le nouveau phare de la Canche qui remplace depuis 1951 les deux anciens phares disparus durant la seconde guerre, la Maison des phares, ancienne maison des gardiens de phares, datant de l'époque des premiers phares, le local technique ayant permis à ces derniers de fonctionner de 1851 à 1944 et le jardin du square Rivet, vestiges des jardins des anciens phares. Cet ensemble patrimonial est géré par la commune du Touquet-Paris-Plage et fera prochainement l'objet d'un programme de valorisation, avec l'aide des Bâtiments de France. Pour sa réouverture au public en septembre 2010, le Fond Européen de Développement Régional a fourni une aide financière qui a permis de réaliser les travaux de mise aux normes d'accueil du public. Le site complet a été classé à l'inventaire des Monuments Historiques de France le 30 décembre 2010.
Un phare classé Monument Historique
Le phare de la Canche a été classé Monument Historique le 19 avril 2011 pour l'intérêt architectural de sa tour. Il est donc aujourd'hui l'un des trois phares classés de la région Nord-Pas de Calais, avec les phares de Dunkerque et de Calais. Il culmine à 57,6m au dessus du niveau du sol. Sa hauteur déduite du paratonnerre est de 55,9m. Son altitude réelle est mesurée à 67.15m au-dessus du niveau de la mer.
Il est situé en Manche occidentale à 60 km des côtes anglaises les plus proches, sur la partie méridionale de la côte d'Opale et domine l'estuaire de la Canche dont il signale la position.
La Maison des phares
La Maison des phares, contrairement aux anciens phares et aux logements des gardiens qui leur étaient rattachés, a été épargnée par les destructions allemandes durant la seconde guerre. Elle fut du temps des premiers phares la maison du gardien en chef, dénommé le Maître des phares et dont la fonction était de superviser la gestion des deux phares et du travail des 4 gardiens qui en assuraient la maintenance et le fonctionnement. Le maître des phares recevait également une fois par an l'ingénieur des Phares et Balises de France lors de sa visite pour vérifier le bon fonctionnement de la lanterne. Ce dernier passait la nuit dans la chambre qui lui était réservée dans le local technique, aujourd'hui également préservé. Après la guerre ce sont les derniers gardiens en charge de l'unique phare de la Canche qui occupèrent la maison.
Le square
Le phare est situé au centre d'un square aménagé à partir des anciens jardins des gardiens de phare dont le potager nourrissier était d'une grande utilité à leurs familles. Le nom "square Rivet" rend hommage au marin sauveteur Paul François Rivet qui fut le premier gardien de phare nommé pour gérer les premiers phares et assurer le sauvetage en mer.
Un étape sur la Route du Patrimoine Maritime
Outre son classement à l'inventaire national des monuments historiques, le phare de la Canche fait partie d'un ensemble de sites culturels liés à l'histoire et à la culture du monde maritime. Il est de ce fait associé à un certain nombre de sites partenaires français, anglais et belge du littoral de la Manche et de la mer du Nord et fait partie du patrimoine européen.
Construit en retrait de la mer, il s'élève au coeur de la station du Touquet dans un environnement arboré et privilégié, structuré de jardins et de villas, à la charnière entre la ville et la forêt.
Au niveau du sol, le phare semble indissociable des villas anglo-normandes qui l'entourent. Ces dernières, blotties à son pied, se marient harmonieusement avec la tour de briques oranges, traduisant l'esprit et l'élégance de Paris-plage.
Des phares aux villas, on reconnaît souvent la contribution de l'architecte Louis Quételart dans le mélange de chic et d'extravagance qui donna à la station son caractère inimitable.
Le phare fait aujourd’hui partie de l'inventaire des phares classés de France. Sa reconnaissance au patrimoine nationale se justifie par l'originalité de son architecture que l'on doit à l'architecte Louis Quételart.
Après le départ du dernier gardien, Jean-Jacques Chalm, en 1992, le phare du Touquet fut fermé au public l’année suivante, suite aux inondations, tandis que l’automatisation annoncée fut opérationnelle sur le phare de la Canche en 2001. C'est finalement grâce à la volonté municipale, plébiscitée par la population touquettoise, que la réouverture du phare de la Canche (propriété de l’Etat) put avoir lieu en septembre 2010, après un an de travaux de mise aux normes, autorisés par le Service National des Phares et Balises de France. Ce sont aujourd’hui les services de la ville du Touquet qui font revivre le phare en assurant un accueil et des visites guidées régulières tout au long de l’année, notamment durant les périodes de vacances scolaires.
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